vendredi 11 septembre 2015

La maladroite

Dimanche j'ai vu un bout du Delahousse sur Pierre Richard. J'aime beaucoup ce comédien, moins l'émission : comment évoquer la vie privée d'une personne qui a toujours refusé d'en parler. Bref.
J'ai revu avec plaisir un extrait du Grand Blond dans lequel Pierre Richard fait tomber sa cigarette sur un canapé recouvert d'une peau de je ne sais quoi.
Ma soeur m'a toujours dit que j'étais comme les personnages qu'il a incarnés. Je suis maladroite et tête en l'air, c'est un fait mais je trouvais que c'était un peu fort comme comparaison. Mais à la vue de cet extrait, je me suis souvenu d'une petite mésaventure berlinoise...

En troisième je suis partie en voyage scolaire chez ma correspondante allemande. Je n'en garde pas un très bon souvenir, je parlais très mal cette langue préférant l'anglais que j'avais choisi en LV2. Quant à ma correspondante, elle n'aimait pas le français ni l'anglais, préférant l'espagnol qu'elle parlait l'été lorsque sa famille partait sur la Costa Brava.
C'était compliqué de se comprendre, surtout qu'au bout de quelques heures nous avons compris que nous n'avions aucun point commun. Elle écoutait Bon Jovi et était amoureuse de Richard Grieco, le héros de la série TV Booker. Elle avait tapissé sa chambre de posters d'eux deux.
Mais si, Booker, le mec solitaire dans 21 jump street !
Nous dormions dans sa chambre, elle m'avait laissé son lit et elle dormait à côté sur un matelas.
Le dimanche matin, elle avait l'habitude de prendre son petit déjeuner au lit. Alors j'ai eu droit à mon petit plateau moi aussi. Sa mère était très gentille et je sentais qu'elle était très contente de me l'apporter.
La pauvre, elle ne savait pas à quel point le petit déjeuner au lit n'est pas une bonne idée pour les gens comme moi...

A peine le plateau posé, j'ai vidé mon verre de jus de fruits, j'avais trop peur de le renverser. J'ai mangé mes tartines complètement pliée pour que la confiture ne dégouline pas sur la housse de couette. Jusqu'à présent tout se passait bien mais voilà, parmi tous les mets présents sur mon plateau, il y avait un oeuf à la coque...

Je ne sais pas comment cet oeuf s'est retrouvé étalé sur mon drap housse mais je revois encore tout ce jaune sur le bleu du drap. Je me suis sentie tellement bête que je n'ai pas osé le dire à ma correspondante, d'ailleurs j'en étais incapable ne sachant dire ni oeuf ni tomber...
J'ai essayé discrètement de l'essuyer avec la couette mais c'était pire, j'en ai beurré partout. J'ai mis ma jambe dessus, pensant que mon pyjama en absorberait une partie et que je le cacherais plus tard dans ma valise sans que personne ne s'en aperçoive. Ca n'a rien pompé du tout et je me suis retrouvé avec la jambe poisseuse. Tout ça en regardant des clips et en dansant pour paraître naturelle.
J'ai attendu que ma correspondante aille se doucher pour enlever le plus gros avec des mouchoirs, j'ai voulu frotter avec de l'eau mais je n'avais que du jus d'orange sous la main. Je m'en suis servi. Mon cerveau buggait déjà en troisième...

Je suis rentrée je mercredi. J'ai fini mon séjour avec de l'oeuf séché et du jus d'orange dans mon lit et un bas de pyjama jaune planqué dans ma valise.

Je n'ai plus jamais repris de petit déjeuner au lit.


Ok tu peux dormir avec moi, mais je te préviens,
je bouge beaucoup la nuit.

2 commentaires:

  1. Mais quelle idée d'essayer de planquer du jaune d'oeuf avec ton pyj et du jus d'orange :D

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  2. Il m'arrive encore d'éponger du thé avec mon pull plutôt que d'aller chercher une éponge !

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